L'absence de «troisièmes espaces» : les célibataires sont-ils poussés à rechercher l'amour plus intensément ?

En 2024, un nouveau concept a émergé dans le monde des réseaux sociaux : celui des «troisièmes espaces», un terme qui a rapidement gagné en popularité, en particulier parmi les jeunes sur TikTok. À la fin de l'année, les psychologues commencent de plus en plus à souligner que l'absence de ces espaces pourrait être une des raisons pour lesquelles les personnes seules se sentent si vulnérables et désespérées dans leur recherche de l'amour.

Mais qu'est-ce que sont exactement les «troisièmes espaces» et pourquoi leur absence impacte-t-elle notre état émotionnel ?

Qu'est-ce que sont les «troisièmes espaces» ?

Le Dr Mark Travers, psychologue et auteur de l'étude, explique que les «troisièmes espaces» désignent des lieux en dehors de la maison et du travail où les gens peuvent facilement socialiser et rencontrer des personnes partageant les mêmes idées. Il s'agit de cafés, de soirées du vendredi, de clubs sportifs ou même de rencontres entre amis. Ce sont des endroits où nous ne sommes pas obligés de travailler ou de remplir un rôle social, mais où nous pouvons simplement profiter de la compagnie des autres.

«Ces espaces créent un sentiment d'appartenance et de communauté, ce qui est d'une importance capitale pour la santé mentale», explique Travers. Les recherches montrent que ces lieux nous aident à réduire le stress et à nous sentir partie prenante de quelque chose de plus grand que notre simple existence dans un monde vaste.

Le problème de l'absence de troisièmes espaces

Cependant, avec l'essor des espaces en ligne où les gens peuvent être confortablement connectés à distance d'un écran, la vie réelle tend de plus en plus à passer au second plan. Aujourd'hui, des millions de personnes vivent de plus en plus dans des «cocon de sécurité» virtuels, tandis que les interactions en personne et dans les «troisièmes espaces» s'estompent.

Cela conduit de nombreuses personnes seules à accorder une importance excessive à leurs relations romantiques, les percevant comme leur seul ou principal moyen de confort émotionnel. Et cela se comprend parfaitement, car si nous manquons de véritables liens sociaux autour de nous, nous cherchons à combler ce vide.

Pourquoi est-ce si dangereux ?

Le Dr Travers affirme qu'une dépendance excessive aux relations, dans lesquelles une personne voit son unique refuge, peut conduire à des attachements malsains et à l'épuisement émotionnel. C'est ce sentiment familier de déception quand un premier rendez-vous ne correspond pas aux attentes, ou lorsque des relations qui étaient censées apporter le bonheur ne font que nous rendre encore plus seuls.

Dans ces moments-là, nous réalisons à quel point il est important non seulement d'avoir le soutien d'un partenaire, mais aussi de trouver un équilibre sans perdre notre identité et notre indépendance. Les troisièmes espaces sont ces endroits où nous pouvons être nous-mêmes, profiter de moments simples et ne pas chercher un refuge dans les bras d'autrui.

Comment retrouver l'équilibre ?

C'est le moment de se rappeler la valeur des contacts réels. N'ayez pas peur de sortir de vos cercles habituels. Allez à un cours de yoga, rencontrez de nouvelles personnes lors d'une soirée ou simplement détendez-vous dans un café où personne ne vous dérange.

En écoutant vos besoins, vous apprendrez à apprécier ce qui vous rend heureuse sans dépendre d'une relation amoureuse. Il est important de se rappeler que l'amour et la communication ne se résument pas à chercher un partenaire, mais à savoir trouver de la joie dans sa propre compagnie et parmi des personnes qui vous soutiennent et vous comprennent.

Alors, chères lectrices, la prochaine fois que vous sentirez que votre relation avec votre partenaire devient votre seule source de bonheur, souvenez-vous qu'il est essentiel de trouver d'autres sources de joie. Que les «troisièmes espaces» deviennent ces lieux où vous pourrez recharger vos batteries et trouver l'inspiration pour des relations véritablement harmonieuses.